À la rédac, on attendait la suite. C’est chose faite. Après un Ep sorti l’année dernière, les deux frérots nous livrent leur 1er album. À l’heure du digital, les toulousains offrent une belle pochette, où l’on trouve une petite dédicace.
Pas de grand changement par rapport à l’EP, La Cour des Grands vient s’inscrire logiquement dans la continuité mais apparaît plus abouti. Chaque chanson est une histoire qu’ils nous racontent avec un ton politiquement correct…peut être un peu trop. Un contraste après la sortie de l’EP de Médine ou la mixtape de Lacrim. Mais la touche jazzy limite tzigane tendance latino sur certains sons vient donner un brin de fraîcheur.
Malgré la machine Polydor, le projet reste artisanal. Les deux frangins opèrent à chaque étape de l’album: composition de la musique, textes. À noter la présence d’Animalsons à la réalisation, qui a piloté notamment la plupart des albums de Booba. Petite nouveauté: deux solos J’attends la vague (Bigflo) et Le philosophe sans la barbe (Oli) qui font sans équivoque ressortir la personnalité très distincte des deux jeunes mcs.
Déjà présents sur Le Trac, on retrouve les deux sons Gangsta et Monsieur tout le monde.
Toujours avec cette touche d’humour qui les caractérise, chaque son est comme un tableau vivant:
On est bien sur notre banc ; rien faire, c’est épuisant
Comme d’hab’, ça part en débat : « J’te jure, Michael Jackson est vivant »
Après deux/trois verres, mon pote maigrichon veut s’taper
Il s’pense musclé, comme d’hab’, on va devoir l’rattraper
Rentrer en boite ? Jamais, pourtant, j’ai mis mes beaux vêtements
Au moins, les morts de rire tirent des gueules d’enterrement
Avis aux montréalais, le duo fera la 1ère partie de Youssoupha au Métropolis le 13 juin à l’occasion des francos. Pour ceux qui rateraient ce concert, le lendemain, ils seront sur la scène La Presse + à 21h. Malgré leur jeune âge, quelque chose me dit que ça vaut la peine de les voir à l’oeuvre sur scène!
C’est pas du rap mais d’la musique