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INTERVIEW ROCKIN SQUAT (ASSASSIN)

6 février 2015  Par  Pit Timal  
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On s’est entretenu avec Rockin squat le leader d’assassin et défendeur de la culture hip-hop depuis le début des années 80. Groupe en provenance du 18e arrondissement de Paris, premier maxi en 1991 et depuis une carrière légendaire pour Assassin et Rockin squat. Des concerts à travers le monde des featurings avec krs one, supernatural ect….. ASSASSIN c’est un peu comme le versant français de PUBLIC ENEMY Woooooooooooooord Up !!!!!!!!! HIP-HOP..

1 – Salut Rockin Squat, on ne te présente plus, tu es le seul détenteur de la formule secrète, mais quelle est donc cette formule pour ceux qui ne te connaisse pas ?

Hahaha, vu que son secret est bien gardé depuis tant d’années, ce n’est pas dans une interview que je vais dévoiler sa formule.

2 – Après 3 albums d’Assassin, 3 albums solos entre 2008 et 2013 et pas loin de 10 mix tapes offrant la possibilité à d’autres rappeurs inconnus de se faire connaître, on dirait que ta toujours le mêmes souffle, que te reste-t-il à prouver ? Car tu n’as plus rien à prouver ? Juste l’envie de rapper plus que tout ?

Mon rap est tellement multiple qu’il ne se limite pas à être que du rap. Il est le prolongement de mes recherches, de mes expériences de vie, de mon apprentissage et de plein d’autres choses encore…Je suis en éternelle évolution, toujours à la recherche d’équilibre, et même si je le trouve parfois, c’est un travail au quotidien que de ne pas le perdre. Je n’ai aucune formation religieuse mais m’intéresse à chacune d’entre elles, je ne réponds à aucune croyance monothéiste mais en étudie tous leurs prophètes. Le monde dans lequel je trouve mon équilibre est en constante mutation donc l’écriture et la création accompagnent mon évolution depuis mes premiers morceaux jusqu’à aujourd’hui. Je suis la symbiose de beaucoup de courants de pensées. Je n’ai jamais fait de la musique pour avoir quelque chose à prouver, car mon image dans le regard des autres n’est vraiment pas importante à mes yeux. En d’autres mots, je me sers de ma musique pour me trouver et comprendre le monde dans lequel je vis mais la musique n’est pas une finalité pour moi.

3 – À l’époque de votre deuxième album : Le Futur que nous réserve-t-il ? En 1993, ASSASSIN est le seul groupe à traiter d’écologie et à s’interroger sur l’avenir de la planète. 18 ans après, tu restes toujours  intègre et tu traites toujours de développement durable à travers le morceau « La lutte du siècle » extrait de la trilogie solo de ce dernier « Confessions d’un enfant du siècle Volume 2 ». Comment expliques-tu que presque aucun rappeur français ne traite de ce sujet ?

Pour être précis, « Le Futur que nous réserve-t-il ? » est le 1er album d’Assassin avant il n’y avait que notre 1er maxi « Note mon nom sur ta liste ». Pour répondre à ta question, je pense que la plupart des composants de la masse populaire, donc les rappeurs y compris, sont à des années-lumière des problèmes écologiques. Beaucoup diront que c’est à cause de la misère qui est présente partout sur le globe et qu’il est plus important pour certains de survivre que de se pencher sur ces problèmes. Ce qui est de point de vue complètement faux. Les plus grands écologistes de notre planète sont souvent les personnes les plus pauvres du globe. Je pense par exemple aux femmes de la région du Kerala en Inde, pour la plupart analphabètes, qui ont mis dehors la société Coca-Cola car elle polluer les nappes phréatiques. Je pense aux révolutions paysannes en Bolivie à La Paz-El Alto qui a tout simplement viré la société Suez de leur pays pour reprendre en main leur économie. Je pense aux tribus indigènes d’Amazonie qui font partie des peuples les plus proches de la nature. La conscience écologique serait le privilège des riches ? Bien au contraire. Les riches sont souvent ceux qui s’empoisonnent le plus par ce qu’ils mangent, respirent et ingurgitent. La médecine des riches est souvent celle qui fait le plus de mal au corps car ils ne sont plus du tout en lien avec la mère nature et ne savent plus faire aucun remède naturel à par le geste de prendre des antibiotiques dès qu’ils sont malades ou faire des chimiothérapies dès qu’ils ont un cancer…

4 – Entre Le Futur que nous réserve-t-il ? L’homicide volontaire et touche d’espoir ? Quel est l’album dont tu es le plus fière ?

Je pense qu’il y a du bon à prendre dans chacun de ces 3 albums. Des sujets très importants y sont développés, et artistiquement, ils sont très différents et très travaillés chacun dans leur domaine. Les 3 sont disque d’or, même plus aujourd’hui. Ils sont la colonne vertébrale de mon début de carrière. Et fera partie de mon histoire à jamais, je ne peux pas choisir.

5 – Je me suis réécouté le EP : non à cette éducation sortie en 1993. Musicalement ce EP était super avant-gardiste, vous étiez borderline avec le rock voir le métal, quelles étaient vos inspirations à l’époque pour pondre un EP aussi violent ? Jusqu’à maintenant je n’ai jamais entendu quelque chose d’aussi poignant, tant au niveau de la prod que des textes, on peut dire que ce EP était une thématique sur l’éducation ? Aviez-vous travaillé avec des producteurs étrangers au rap pour arriver à un tel résultat ?

Merci du compliment. Non c’est vraiment le résultat du travail que nous avons fourni avec Doctor L. Cette période est une période charnière entre le son hardcore de l’album « Le Futur que nous réserve-t-il ? » et notre son plus mélodieux de « L’Homicide Volontaire ». Ce n’est pas le EP que je préfère pour être sincère, mais il est là et fait partie de ma discographie.

6 – Quel est ton regard sur l’écurie DIN RECORDS qui regroupe pas mal de rappeurs dits : conscients ? Médine, Brav, Tiers-Monde par exemple ?

Je ne connais pas bien leur travail, mais je vois qu’ils ont un public fidèle et les quelques morceaux qui arrivent jusqu’à moi sont très efficace je trouve, comme « Toby or not toby » de Tiers Monde ou « Tyler Durden» de Brav par exemple. C’est une bonne équipe. Rare dans le rap français.

7 – Dans les années 90, Assassin attirait un public autant rap, rock que reggae, est-ce encore le cas dans les concerts actuellement ? As-tu des retours sur ce point ?

Oui c’est toujours le cas et bien plus encore. J’aime dire que mon public est un arc-en-ciel. Quand je joue quelque part je vois toujours un parterre mélangé, réceptif, énergétique, conscient et joyeux. J’aime mon public qui se déplace à nos concerts. Il est le pourquoi je continue à monter sur scène.

8 – 15 ans après Touche d’espoir, le site Linvin Astro annonce un nouvel album d’Assassin pour la fin 2015 ? Peux-tu nous en dire un mot ?

Je suis dans une situation très délicate avec l’industrie du disque en ce moment. Le rachat du groupe EMI et de son label Parlophone par Universal et la revente de ce dernier à Warner en 2012 avec lequel nous étions en deal de distribution sur les artistes Assassin et moi-même Rockin’ Squat, m’a personnellement mis dans une merde pas possible. Je ne peux pas en dire plus pour le moment, car un procès est en cours mais 2015 me plonge dans une guerre contre l’industrie et vous allez en entendre parler. Je suis bloqué pour signer n’importe quel deal avec plus de 40% du marché mondial sans aucune raison valable. Je vais affronter la bête, je n’ai pas le choix…et je ne sais pas encore combien de plumes je vais y laisser. Mes prochaines sorties sont fortement compromises pour le moment…

9 – Je sais que tu as rencontré Gilles Lartigot un activiste qui se bat contre la mauvaise bouffe et tu as sorti le morceau : « Bon appétit » extrait de Confessions d’un Enfant du Siècle Vol 3. Que retiens-tu de cette rencontre assez inattendue ? Lui as-tu fait écouter le morceau ?

Pas si inattendu que ça en fait, Gilles est une personne qui a pris conscience sur le tard des méfaits de la malbouffe et de son environnement. Comme je suis quelqu’un qui cherche beaucoup, je suis tombé sur son livre « Eat » dès qu’il est sorti. Je suis aller le voir à une de ses conférences sans qu’il le sache, j’ai écouté son discours et ensuite je suis rentré en contact avec lui pour le rencontrer. C’est une personne très attachante et pleine de partage pour que l’on vive mieux. Il a fait beaucoup de recherches sur les sujets qu’il développe et je suis toujours attentif à ce qu’il nous dit. Pour le morceau « Bon Appétit », bien sur qu’il l’a entendu, il s’en sert même dans ces conférences pour appuyer ses propos. C’est un frère d’armes.

10 – Tu vis au Brésil et tu as participé activement à la création du premier Festival international de cinéma et musique Planeta Ginga dont on a pu voir les vidéos sur le site Livin Astro et les Facebook correspondant. Tu mes en avant dans la dernière vidéo le bouillon culturel qu’il y a RIO et que c’est pour cela que l’envie vous est venue de créer ce Festival. Parle-nous-en un peu ? Comment cela s’est déroulé ?

On a décidé avec mon ami Freddy Vitorino de faire le 1er festival du film franco-brésilien dans une communauté (Favela). Vu que j’ai beaucoup de contacts au Brésil et dans la ville de Rio dans les quartiers, ce fut simple pour nous d’y avoir accès avec tout le respect que mon travail en amont a pu apporter comme carte de visite. La 1er édition c’est faite à Cidade de Deus (Cité de Dieu), un quartier souvent délaissé en ce qui concerne les événements culturels. Ce fut un vrai succès. La prochaine édition se déroulera fin septembre 2015 dans le quartier de Sao Carlos, qui est encore très mouvementé par la vie du crime et qui a besoin d’avoir des événements culturels en son sein pour avoir d’autres perspectives pour sa communauté. Nous sommes activement entrain de travailler dessus. Notre but est de faire le plus important festival de cinéma sur Rio dans les quartiers défavorisés, toujours accompagné de fête à travers la musique sur chaque soir de l’évènement avec une programmation de qualité. Planeta Ginga est le nom du festival mais c’est aussi une émission de documentaire en parallèle pour faire découvrir des personnes ou des endroits qui selon nous ont du « Ginga » ! C’est une affaire à suivre de près.

11 – Peux tu nous parler plus en détail de l’Assassin Live band ? Est-ce différent d’Assassin ?  Sois dit en passant, j’ai redécouvert le morceau Shoota Babylon avec la présence du grand CHEICK TIDIANE SECK, as tu vraiment ton band live ?

Le projet « Assassin Live Band » est une idée que j’avais en tête depuis de nombreuses années. J’ai pu le réaliser grâce à la présence de Cheick Tidiane Seck, légende de la musique malienne et formidable musicien tout terrain. Cela a été une très bonne expérience. J’espère rééditer ce concept le plus vite possible, mais c’est un projet lourd et onéreux qui est très difficile à concrétiser pour une structure indépendante comme la nôtre.

13 – Qu’écoutes-tu en ce moment ? Aimes tu par exemple : L’entourage, 1995, que penses tu de leurs côtés old school malgré leurs jeunes âges ? Ils parlent souvent d’Assassin, IAM, etc..

En ce moment j’écoute Bezzera da Silva, Martinho da Vila, Sade, Michael Jackson, Stevie Wonder mais aussi James Brown, Serge Gainsbourg, Edith Piaf, Cab Calloway, Tim Maia,  Henricão, Célia Cruz, Kool G Rap, KRS-One, Emicida, Grupo Socavon, Ali Farka Touré, Robert Johnson, Fela Kuti, Mr Finger…Ma discothèque est insaisissable, elle me fait la pluie et le beau temps toute l’année…loooool

14 – Je t’ai vu avec Assassin en 1996 à Grenoble pour la tournée de l’Homicide volontaire avec Kabal et j’en garde un souvenir magique, penses-tu venir à Montréal et dans le Québec un jour retourner quelques salles ?

Cela fait des années que nous voulons venir à Montréal, nous avons lancé plusieurs fois des perches pour que des promoteurs nous fassent tourner là-bas. Ça ne s’est jamais réalisé. Je n’ai pas envie de produire mes propres dates à Québec, il y a bien quelqu’un qui a grandi avec notre son et qui est capable de nous faire jouer là-bas avec nos conditions ? Tout le rap français joue chez vous et Assassin n’arrive pas à trouver une date. Pourtant on arrive à jouer à Rio, Sao Paulo, New York, Lisbonne, Londres, Bamako, Berlin…Sincèrement je ne comprends pas comment cela se fait qu’on n’ait pas encore foutu le feu dans votre pays !

15 – Dans Shoota Babylon, tu dis que tu ne penses pas qu’une chanson puisse changer la condition des hommes, pourtant Médine disait dans on dernier album Protest song : cela peut paraître naïf, mais je pense qu’une chanson peut changer le monde ? Il fait référence également à Johnny Clegg qui a chanté cette l’apartheid, ta vision aujourd’hui en 2015 on peut dire ?

Une chanson peut changer « son » monde et c’est déjà le début pour changer le monde. On ne peut aider que ceux qui s’aident eux-mêmes.

16- Merci Squat et longue vie à toi et ASSASSIN

Paix & Lumière

Crédit photo Live : David LS

Un grand Merci à toute l’équipe de LIVIN ASTRO

https://www.youtube.com/watch?v=zCixN0s3f5A

https://www.youtube.com/watch?v=z43z-ag7_jM

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Pit Timal
Fan du Hip-Hop depuis 1991, défendeur de la formule secrète d'Assassin et ouvert au punchlines des bambins.
https://www.facebook.com/EcletpitMTL?ref=hl




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