«Triste harmonie à quand ce peuple uni dans le respect des différences
Crié à l’épouvante vampire system l’immigration en France
On empêche de force ou de gré la semence de nouvelles graines
Conséquence à flot c’est notre sève qui coule dans la Seine»
Cette semaine, on voyage dans le ragamuffin, reggaeton au Québec?, bref pas vraiment le ragga vraiment proche du reggae genre à la «King daddy yod» «Bounty killer» ou encore «Capelton», mais plus dans le ragamuffin proche du rap, un ragga plus urbain ou le bpm est un peu plus accéléré que d’habitude.
«Soundkail», groupe à la carrière éclaire, 1 album officiel, mais des tas de morceaux bootlegs par ci, par là et des participations à quelques compilations qui ont fait du bruit s’est formé dans le milieu des années 90 en région parisienne. «Dragon Davy» et «Artikal Medhi» (medhi mesrine) sont les deux membres fondateurs de ce duo et sont originaires du 94 Val de Marne. Côté musical, la production est assurée par «Doltz» et «Reego» qui eux ont commencé par la radio. Animateur d’une émission rap sur Média tropical (radio tropical) les deux compères rencontrent les acteurs du rap du moment et travaillent sur une compilation ou devais figurer les futures «Mafia K’1 fry, les Brigade», mais elle ne verra jamais le jour pour des raisons inconnues.
Malgré que le genre Ragga muffin soit moins démocratisé que le Rap ou que la culture hip-hop en général, Soundkail arrive dans un style qui a été déjà pas débroussaillé par leurs aînés et inspirations «Tonton David, Sai sai, King daddy yod, Raggasonic». Quelques années avant la sortie de leur album «Racaille Sound», le duo se fait remarquer sur des compilations comme : «Sachons dire non» avec le titre «Noir et Blanc» appelé aussi «Mujahdin», «L’univers des lascars» avec le titre «bandits» que l’on retrouve plus tard dans une version plus masterisée. Également, le duo ragga urbain fait les sélections pour l’Eurovision en 2000.
S’en suit la sortie de leur album en 2000 et une tournée assez conséquente dans toute la France avec des premières parties comme celle des «Neg Marrons» pour leur album «le bilan» pour environ 25 dates, le festival «Garance Reggae Festival» et le groupe se retrouvent même jusqu’a aller faire des spectacles en Pologne. Cette visite à Varsovie les mène à faire un duo avec le groupe «Wwo» qui en surprend plus d’un. Le vidéo-clip est disponible sur internet.
Ce qui fais la particularité de Soundkail c’est leur talent de chanteur, les mélodies de voix font du groupe ni un groupe de ni un groupe strickly raggamuffin, mais un mélange de tous ces styles. Malgré cela, Dragon Davy se dit plus proche de la mentalité rap que reggae. Plus rohff que Rasta en gros. Il grandit dans les soundsystems, mais plus il avance dans sa carrière plus il s’en éloigne.
Dragon Davy est encore productif à l’heure d’aujourd’hui avec une recette gagnante, celle de soundkail, des morceaux entre rap et ragga avec néanmoins une grosse maturité dans les productions musicales, niveau texte on reste dans du pur, franc, direct, pas de langues de bois. Artikal medhi quant à lui, il reste plutôt discret ces dernières années.
Un album est soundkail est toujours en pourparler, mais ça ne reste que des dires…