Le rappeur de Sevran continue sa percée dans le rap français avec les 4 fantastiques de Therapy, « Le bruit de mon âme » est le deuxième opus de cette collaboration.
Il est difficile de nier que Kaaris fait du sale, en effet son flow et son phrasé ont vraiment une empreinte dans le rap français. En outre, dans sa collaboration avec Therapy, ils mettent au goût du rap français le « TRAP » (d’ailleurs le 7e titre de l’album). Et disons nous la vérité, critiqué, désavoué, clashé… Kaaris laisse sa marque et à sa manière est pionnier. Ayant pris un chemin de carrière « sinueux », le succès lui tombe dessus à la trentaine passée… Rien à voir avec la génération internet d’aujourd’hui !
Concernant cet album, K double A pose une bonne fois pour toute le débat, il n’est dans l’ombre de personne et simplement trace son chemin. Avant même de parler du contenu, les références poignantes ne manquent pas dans la manière de titrer les sons « Kadirov » (dictateur Tchetchène), « El Chapo » (Le plus grand narco-trafiquant), « Tripoli » (référence au renversement de la Libye) et enfin « 80 Ze-trei« .
« Bleu, blanc, rouge, j’vais te baiser, je suis venu t’annihiler »
Rejeté alors par la société et marginalisé dans son 9-3 natal, aujourd’hui il veut simplement prendre sa revanche sur tout et tout le monde. Il n’a pas peur de choquer mais n’est-ce pas simplement le reflet de la violence que la société accepte de nos jours? Ris-Kaa reste surpris de cette violence diffusée à chaque jour, notamment quand Kadhafi est traîné mort dans les rues de Tripoli.
« Tu veux mon pardon ? T’auras mon crachat »
Le succès n’y a rien changé, il est à jamais marqué au fer du « 80 Zetrei ». Comme il l’explique aussi intégré que les immigrés puissent être jamais ils n’occuperont de hautes fonctions, ou alors au prix de rumeurs infondées. En effet, le rappeur vit lui-même ce battage médiatique et ces rumeurs de satanisme… D’un pathétique innommable !
« J’connais ma leçon car j’ai révisé
Y’aura jamais d’négro à l’Elysée »
Il faut dépasser l’image et l’apparente violence, il faut simplement s’attacher à la musique et apprécier le travail de Kaaris. Faites-lui la gâterie de le laisser continuer à faire du son…
« L’heure n’est plus à la flatterie
Puisque mon cœur est à la batterie
Et que mon sang est à ma patrie
J’veux que la vie m’fasse une gâterie »